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\maketitle
%\section{Constat}
\section{Introduction}
Le logiciel Libre est aujourd'hui vu comme marginal.
La plupart des gens pensent que c'est un problème qui ne concerne que certains passionnés utopistes.
Mais notre monde informatique est aujourd'hui bâti sur des logiciels Libres~:
Linux tourne sur la majorité des serveurs, les protocoles formant Internet sont majoritairement implémentés par des logiciels Libres, et la plus grande source d'information disponible, Wikipédia, se base sur les mêmes valeurs que le logiciel Libre.
Les humains sont une espèce grégaire.
Comme pour tous les êtres vivants sociaux, l'évolution a donc sélectionné des qualités d'entraide.
On pourrait définir l'entraide en opposition au concept tout aussi présent dans la nature de compétitivité.
Dans notre société capitaliste, la compétitivité, ainsi que l'individualisme, sont portés à leur paroxysme.
De la même façon que l'on pourrait donc opposer l'entraide et la compétitivité, nous pourrions opposer le social et le capital.
Or le logiciel propriétaire est un trait capitaliste.
On pourrait donc opposer le logiciel Libre et le logiciel propriétaire, sur le même mode que l'opposition entraide/compétitivité.
%\section{La nécéssité de communication}
Regardons donc les capacités d'entraide que propose le logiciel Libre.
L'informatique fait partie, on commence à le constater, des grandes inventions qui vont modifier en profondeur notre société, au même titre que l'imprimerie et l'écriture.
Ces inventions ont en commun le fait qu'ils touchent à la communication.
Or la société, au sens d'une organisation entre individus, est régie par la façon dont ces individus communiquent.
La communication est le socle d'une société, puisque sans communication on ne peut pas s'organiser, ni donc former de société.
En ce sens, l'informatique est un outil dont notre société s'est dotée pour s'organiser d'une certaine façon.
Il appartient donc aux individus formant la société, collectivement, d'en déterminer les modalités.
%\section{Pourquoi le partage de l'information}
L'informatique permettait à ses débuts aux scientifiques de communiquer.
Or communication veut dire partage d'information.
Il était logique et souhaitable que l'information puisse se mouvoir de la façon la plus libre possible.
En effet, le partage d'information engendre d'avantage d'information.
Ce n'est pas une ressource limitée, qui, quand on la partage, donnerait une part moindre à chacun.
Au contraire, et c'est probablement la plus grande force de l'humanité~: le partage de l'information sert de socle aux générations futures, nous évitant de devoir réinventer la roue, et nous permettant de construire nos découvertes sur les épaules de ceux qui sont passés avant nous.
%L'exemple à l'extrême inverse est la pieuvre, douée d'une intelligence phénoménale, mais dépourvue de toute relation sociale, l'obligeant à découvrir le monde en partant de zéro, comme si rien n'avait jamais existé avant elle.
Le logiciel Libre permet ce partage d'information.
%\section{Petite définition du logiciel Libre}
Un logiciel Libre est un logiciel qui offre un certains nombres de garanties, ou libertés~:
Un logiciel Libre est un logiciel qui offre un certains nombre de garanties, ou libertés~:
\begin{itemize}
\item droit d'utilisation
\item droit d'étude
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Ces garanties facilitent le partage de l'information, au point qu'un logiciel Libre n'a de sens que lorsqu'il s'agit d'un projet collectif, commun.
%\section{Logiciel Libre comme commun}
\section{Intérêts pour les développeurs}
Un commun, dans ce contexte, désigne quelque chose qui appartient à tout le monde, tout en appartenant à personne.
En exemple, on pourrait citer l'eau, l'énergie, ou les institutions publiques, comme l'hopitâl ou l'éducation nationale.
De la même façon que la propriété privée s'est emparée de la terre possédée en commun, la propriété intellectuelle s'empare du logiciel Libre, possédé en commun.
Du point de vue des développeurs, qui fabriquent les logiciels, l'utilisation de logiciel Libre plutôt que propriétaire ressemble facilement à une évidence.
En effet, l'accès au travail des autres, non pas uniquement comme inspiration, mais aussi comme un bloc sur lequel construire, permet de ne pas réinventer la roue et au final de faire des logiciels plus complets.
Ceci peut se faire notamment par l'utilisation de bibliothèques (qui sont des bouts de code pour lesquels il faut avoir des droits avant de les incorporer dans son projet).
Mais on peut également citer le principe du fork, si présent dans le monde du Libre, et qui consiste à créer un dérivé d'un logiciel qui va parfois continuer son cycle de vie séparément.
Tout ceci n'est possible qu'avec l'entraide, mais également produit de l'entraide.
%\section{Conclusion}
\section{Intérêts pour les utilisateurs}
Si l'on veut défendre un projet sociétal d'entraide, le logiciel Libre en est la seule garantie.
Le logiciel Libre est un outil de société, qui donne du pouvoir à ses utilisateurs.
Du point de vue des utilisateurs, on pourrait parler de la préservation de la vie privée, qui est un sujet vaste qu'on ne va explorer ici, mais qui a besoin du logiciel Libre pour certaines garanties.
En l'occurence, la liberté d'étudier le code source permet de s'assurer de ce que fait un logiciel, ce qui n'est pas possible lorsqu'il s'agit d'une boîte noire.
Mais la liberté de dériver le logiciel (fork), ou celle de le modifier, sont également précieuses, puisqu'elles permettent de diriger le logiciel dans une direction qui nous correspond mieux, ou avec laquelle nous sommes en accord.
Ce dernier point est fondamental parmi les principes du logiciel libre, puisqu'il donne le contrôle aux utilisateurs.
\section{Conclusion}
En définitive, nous avons donc d'un côté une logique compétitive, qui s'emploie à minimiser le partage d'information et de savoir.
Le logiciel propriétaire suit cette logique.
D'un autre côté, le logiciel Libre, par sa dimension fédératrice, s'appuie sur l'entraide dans un but de vivre ensemble.
N'est-ce pas au final notre but que de s'améliorer en tant qu'espèce~?
\end{document}