efrei/project-management/cas-stihl/main.tex

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2022-10-28 14:44:03 +02:00
\documentclass[a4paper,french,12pt]{article}
\title{Projet --- Le cas Stihl}
\author{Adam Belghith, Tunui Franken}
\date{Dernière compilation~: \today{} à \currenttime}
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\maketitle
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\tableofcontents
\clearpage
\section{Stihl, Une expérience brésilienne de mise en \oe{}uvre ERP}
\paragraph{Introduction}
Au début des années 1990, la filiale brésilienne de la multinationale allemande Stihl, leader mondial du marché des tronçonneuses, a décidé dintégrer ses processus daffaires sous un seul système informatique.
Les affaires du Groupe Stihl étaient intégrées à léchelle mondiale, mais linformation avait du mal à circuler entre les entreprises.
En juillet 1994, la maison mère, déjà utilisatrice du progiciel de gestion intégré SAP R/2, a choisi le logiciel SAP R/31\footnote{Le SAP R/3 est un exemple de progiciel de gestion intégré}.
La filiale du Brésil, qui à lépoque abandonnait le développement de son propre logiciel de gestion, a pris la même décision en août 1996.
Pourtant, il nétait pas question de donner à des spécialistes externes la tâche de repenser les processus et dintégrer la chaîne de valeur2 de Stihl.
Les gestionnaires de lentreprise brésilienne voulaient être autonomes et, ainsi, garder leur indépendance par rapport aux consultants externes du progiciel.
La solution était donc de former une main-doeuvre spécialisée avec les propres employés de lentreprise.
Ces derniers, connaissant déjà les détails de la production, pourraient paramétrer le progiciel en ladaptant aux besoins réels de lusine.
De plus, la direction de Stihl Brésil avait décidé dimplanter SAP R/3 dans sa version standard.
Autrement dit, ils étaient prêts à changer le processus de fabrication plutôt que dadapter le progiciel.
Dans cette étude de cas, nous verrons comment cette entreprise brésilienne a réussi à implanter la version standard du SAP R/3, en misant toutes ses forces sur la formation de ses propres employés afin de garder son indépendance et son autonomie.
Il faut garder en mémoire que les années 90 ont été marquées, non seulement par lémergence des systèmes ERP à léchelle mondiale, mais aussi par le manque de ressources et de compétences en implantation de solutions technologiques aussi complexes.
Les firmes qui saventuraient dans ce type de projet apprenaient avec peine et payaient un prix élevé alors que les consultants gagnaient de lexpérience.
Cest dans ce contexte quil faut comprendre le projet ERP chez Stihl Brésil, la deuxième entreprise au pays à implanter un pareil progiciel de gestion.
\paragraph{Stihl Brésil, l'entreprise}
Le Groupe Stihl a été fondé en 1926 par lingénieur allemand Andreas Stihl, surnommé parfois le <<~père de la tronçonneuse~>>.
Au Brésil, lentreprise sest installée en 1948, dabord comme distributeur pour, ensuite, à partir de 1973, passer à la fabrication de produits de foresterie pour lensemble du marché latino-américain.
Elle exporte aussi pour dautres entreprises du groupe.
Son chiffre daffaires dépasse 100 millions de dollars US, dont 60\% proviennent exclusivement du marché brésilien.
En septembre 2002, Stihl Brésil avait 850 employés et fabriquait 220 000 moteurs par an.
Cette entreprise germano-brésilienne se caractérise aussi par un petit nombre de niveaux hiérarchiques~: sous la direction générale, on compte 6 directeurs et 19 gestionnaires.
La responsabilité individuelle et lautonomie, fondées sur la formation, le développement personnel et laccès à linformation, sont deux qualités très prisées chez les employés.
Des pancartes installées un peu partout en proclament limportance ainsi que le but et la mission de lentreprise.
Cela ne signifie pas pour autant que <<~tous~>> les employés aient un pouvoir décisionnaire.
Lors des entrevues et des visites à lusine, cest tout autre chose que lon constate.
Dune part, les décisions sont prises par un groupe précis de la direction générale et la gestion des décisions est discutée vivement et communiquée aux employés.
Dautre part, la tolérance envers ceux qui ne sadaptent pas aux valeurs de lentreprise semble assez basse.
Le <<~manque dintégration~>> peut justifier un licenciement.
Une analyse de la politique des ressources humaines de Stihl, comme on peut le lire sur son site, aide à comprendre quil ne sagit pas dune contradiction.
Lentreprise fait des efforts pour garder les employés à long terme, afin quils aient lopportunité de performer professionnellement.
Lentreprise valorise aussi la coopération, limplication et le travail en équipe.
Cependant, tous ces éléments sont dépendants dun élément clé~: la totale identification aux valeurs de lentreprise.
\paragraph{Le choix SAP R/3}
Les premiers pourparlers sur la nécessité dadopter un système de gestion intégré ont eu lieu en 1990 au siège de lentreprise, en Allemagne.
Ainsi, jusquau début de 1993, le système informatique de lentreprise brésilienne était basé sur un ordinateur central (mainframe) avec 70 micro-ordinateurs en réseau.
Cest à cette époque que Stihl Brésil a mis un frein à toute initiative dans ce système, dont le coût de maintenance était très élevé (2,2\% du chiffre daffaires) et ne répondait plus aux besoins de lentreprise.
Étant donné quau Brésil, le marché dERP était encore très embryonnaire, la direction de la société a décidé dadopter le modèle client/serveur (avec une base de données Oracle) et de développer à linterne les applications nécessaires pour chaque secteur de lentreprise.
Autrement dit, Stihl développait son propre logiciel de gestion sur mesure.
Cependant, ce projet avorte quelques années plus tard.
De son côté, en juillet 1994, Stihl Allemagne, déjà utilisatrice de SAP R/2, choisit dimplanter le progiciel de gestion intégré SAP R/3.
En août 1996, Stihl Brésil, suivant les directives venues dEurope, choisit à son tour SAP R/3.
Les filiales aux États-Unis, en Suisse et en Autriche suivent aussi.
Le Groupe Stihl signe alors un contrat mondial avec SAP et se dote dun même logiciel de gestion pour toutes ses filiales.
Le projet dimplantation du système R/3 a commencé en 1996.
Par choix, lentreprise a décidé dimplanter le logiciel par modules, pour ainsi profiter des avantages du processus dapprentissage organisationnel progressif.
La phase initiale du projet a duré 18 mois et la première mise en production a eu lieu en 1997.
Le dernier module du système SAP R/3 a été implanté en 2001.
Lentreprise compte maintenant 10 modules et 480 utilisateurs finaux.
\paragraph{Stratégie d'implantation}
Avant de réfléchir à la manière dintégrer toute la chaîne de valeur dans SAP R/3, la direction de lentreprise a défini les bases de limplantation.
Trois règles fondamentales ont été établies~:
\begin{itemize}
\item Implanter la version standard du progiciel~;
\item Paramétrer le progiciel en utilisant seulement ses propres fonctions et paramètres~;
\item Repenser les processus de fabrication en ladaptant au progiciel.
\end{itemize}
Autrement dit, la direction donnait carte blanche aux responsables du projet pour changer la façon dont lentreprise fonctionnait.
Elle croyait, en effet, plus avantageux dadapter lentreprise à SAP R/3 que dadapter le progiciel à Stihl Brésil.
À ce moment, l'entreprise a dû faire un autre choix capital~: qui soccuperait de paramétrer le progiciel~?
Des consultants externes ou bien des employés de lentreprise qui seraient formés pour accomplir cette nouvelle tâche~?
Le dilemme de cette décision doit être mis en contexte, celui des années 1990, époque dimmense pénurie en consultants expérimentés dans limplantation de systèmes ERP\@.
Plusieurs entreprises ont beaucoup investi pour former leurs employés qui, peu après, séduits par un marché prometteur, ont été engagés par des sociétés de consultation ou par dautres entreprises implantant leur ERP\@.
Certaines firmes finissaient par bénéficier énormément de linvestissement fait par une autre dans la formation de spécialistes.
En outre, la formation des employés pour paramétrer le progiciel risquait aussi de retarder le projet~: il semblait plus rapide dengager des consultants externes, déjà formés, pour gérer et mettre en \oe{}uvre le projet.
\paragraph{Autonomie et indépendance}
Au lieu de compter sur la connaissance des consultants externes, lentreprise brésilienne a préféré développer une expertise propre, locale, basée sur la formation des employés choisis pour être les utilisateurs-clés.
<<~Aujourdhui, dans nimporte quelle entreprise, les affaires ne peuvent jamais être séparées de linformatique~>>, affirme Gilmar Rabaioli, chef de linformatique.
Bien que linformatique ne soit pas le <<~métier~>> de Stihl, les dirigeants croyaient que linformatique affecte viscéralement le fonctionnement dune entreprise et doit être menée par ceux qui connaissent bien sa façon de faire.
Il y a donc un lien étroit entre la création des conditions pour lautonomie des utilisateurs-clés et le désir dindépendance de lentreprise par rapport aux consultants.
Si les utilisateurs-clés sont capables de paramétrer et de développer SAP R/3, lentreprise saffranchit de la <<~dictature~>> des consultants et, par conséquent, elle possède exclusivement le pouvoir décisionnaire concernant le sort du logiciel de gestion.
\paragraph{Le rôle secondaire des consultants}
Dès le début du projet, le rôle des consultants est clair.
Ils ne font pas le paramétrage du progiciel; ils enseignent aux utilisateurs-clés comment le faire.
<<~Si le consultant arrive chez nous et adapte le logiciel, après lentreprise dépendra de lui pour nimporte quel changement à faire~>>, explique M.\ Rabaioli.
Pour lui, le consultant doit expliquer quoi faire, comme sil donnait une formation.
<<~Le consultant ne peut jamais définir le processus.~>>
Selon M. Rabaioli, le savoir-faire appartient exclusivement à lentreprise et non au progiciel.
<<~Qui peut mieux comprendre nos processus que nous-mêmes~?~>>, demande-t-il.
Chaque fois quun consultant se rendait chez Stihl, la préoccupation première a toujours été dapprendre ce quil faisait.
Evandro da Silva, responsable de la logistique, par exemple, avait lhabitude de prendre en note tout changement que le consultant proposait.
Pourquoi~?
<<~Je savais quil partirait et que, moi, je resterais avec les pépins~>>.
\paragraph{Vanille ou adapté~?}
Lun des facteurs essentiels pour le succès dune implantation SAP, explique M.\ Rabaioli, cest de garder le progiciel dans sa version standard (limplantation est alors appelée vanille).
Il vaut mieux changer les processus que le logiciel.
<<~Sinon, on devient un gros patchwork~>>, assure-t-il.
Lenjeu était simple pour la direction de Stihl~:
<<~Quest-ce que nous, une ligne de montage, une industrie métallurgique, avons de si différent quune autre entreprise dans le monde nait jamais eu~?~>>
Réponse~:
<<~Rien~>>.
De plus, avec la version standard, la mise à jour des nouvelles versions se fait sans surprises.
Lentreprise opte donc pour limplantation de la version standard de SAP R/3.
\paragraph{Implantation Big bang ou modulaire~?}
Les dirigeants de Stihl ont opté pour une implantation modulaire de SAP R/3, au lieu de démarrer tous les modules à la fois (big bang).
Ce choix de la modalité modulaire pour le démarrage du système a été considéré, plus tard, comme lun des fondements du succès de cette implantation.
La raison pour laquelle limplantation modulaire a été choisie reste très simple~: lentreprise ne se croyait pas capable de le faire autrement, soit financièrement, soit structurellement.
<<~[avec limplantation par module]\ldots nous étions sûrs que chaque fois quon faisait un pas, tout le monde du
projet comprenait de quoi il sagissait~>>, explique M.\ da Silva.
<<~On faisait un pas et ça marchait.
Là, on faisait un autre pas et ça marchait aussi~>>.
Ainsi, en 1997, les modules de soutien des processus liés à la gestion des matériaux et à lapprovisionnement (MM) et de planification de production (PP) ont été les premiers à entrer en production.
En 1998, cest le tour des modules des activités financières et du contrôle budgétaire (FI/CO) et, en 1999, du soutien aux processus liés à la vente et la distribution de produits et services (SD).
En conséquence, à la fin de cette première phase, lentreprise avait mis toute la chaîne logistique dans un même progiciel et, surtout, cette chaîne était intégrée.
Il a donc été plus facile dimplanter les modules de qualité (QM) et de manutention (PM).
Les modules de ressources humaines (RH) et de gestion de projets (PS) ont été implantés en dernier.
Le progiciel R/3 a toujours été vu comme un intégrateur des processus de fabrication, une plate-forme qui mettrait toute la production dans une même chaîne, du début à la fin.
Son objectif serait de garantir la continuité de la structure de la chaîne de production 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
Au début, lors de limplantation du système SAP R/3, les employés se sont vus dépourvus de certains outils que leurs anciens logiciels spécialisés leur fournissaient.
Par contre, les avantages dintégration et de non-redondance de données sont apparus par la suite.
De fait, soutient M.\ Rabaioli, nimporte quel logiciel spécialisé de comptabilité, par exemple, est meilleur que le module de comptabilité de SAP\@.
Par contre, selon lui, il vaut mieux avoir un progiciel moyen, mais intégré, quun logiciel très puissant et performant, mais qui ne <<~parle~>> pas avec les autres modules de production.
\paragraph{Changements de méthodes de travail}
Plus encore que le progiciel lui-même, ce qui compte le plus, ce sont les changements de méthodes de travail.
Avec R/3, il faut réapprendre à faire autrement les activités.
Selon M.\ da Silva, le changement de <<~procédures~>> (des pratiques daffaires) est le grand défi de limplantation du R/3.
Par exemple, avant limplantation de SAP R/3, il y avait trois planifications~: production, ventes et achats.
Aujourd'hui, il ny en a quune seule.
Le progiciel a exigé lintégration de ces trois processus mais, comme le précise M.\ Rabaioli, <<~les processus ne disparaissent pas, ils sont réarrangés~>>.
Cest le domaine de la <<~qualité~>> qui a été le plus touché par les changements.
Avant limplantation du progiciel, 6 gestionnaires étaient responsables de la qualité des produits.
Ces personnes travaillaient dans plusieurs départements de lentreprise (achat de matériels, service à la clientèle, production, etc.).
Avec la restructuration, toutes ces fonctions ont disparu, et lentreprise a créé un seul département de la qualité, responsable de superviser lensemble de la chaîne de valeur.
Lentreprise sest aussi rendu compte quimplanter R/3 sans changer davantage les processus de lentreprise, et sans provoquer de changements dans sa culture organisationnelle, peut savérer coûteux, long et compliqué, et aboutir en outre à peu de bénéfices concrets dans lensemble.
Le progiciel a aussi suscité une réflexion chez les usagers quant au réel besoin de certaines informations inscrites dans le système.
On aboutit donc à une pensée critique sur les données nécessaires au bon fonctionnement de lentreprise. \\
Parmi les conséquences de lintégration des processus et des données, M.\ Rabaioli souligne des changements dans les mécanismes de coordination, de communication et de planification.
Il explique~: <<~la réingénierie ou la restructuration des processus a exigé de rationaliser et dunifier les processus fragmentés, déliminer des redondances et doptimiser des flux dinformation et des matériaux~>>.
\paragraph{Rotation des effectifs}
Limplantation du R/3 a créé de nouveaux postes et en a modifié dautres.
Quelques postes de direction au niveau tactique ont été éliminés et il y a eu des réorganisations internes en fonction des réallocations de responsabilités.
Dun autre côté, il y a eu quelques mises à pied.
Selon M.\ Rabaioli, celles-ci, qui ont été <<~minimes~>>, sexpliquent par deux sortes des raisons~: manque dadaptation au système ou manque de conditions pour acquérir les compétences nécessaires pour lexploiter.
Cependant, affirme-t-il, tout au long du projet, on a cherché dabord à former lemployé, puis à le changer de poste, avant de prendre une décision plus définitive.
\paragraph{Formation}
Pour garantir son autonomie, la direction de Stihl a décidé de former ses propres utilisateurs-clés, choisis parmi ses employés.
Chaque gérant a dû choisir un ou plusieurs employés de son département pour suivre la formation. \\
Au lieu de prendre les employés qui étaient disponibles, la direction a opté pour les meilleurs, les plus débrouillards en informatique et, surtout, ceux qui connaissaient déjà les rouages de leur département. \\
La formation des employés --- surtout les utilisateurs-clés --- a joué un rôle majeur dans la réussite de limplantation de SAP R/3.
<<~Au-delà de léquipe de spécialistes, le plus important est de créer les conditions pour que des personnes aptes à briser des paradigmes, à changer et à faire changer, soient mises ensemble pour apprendre à apprendre, et rapidement~>>, affirment les gestionnaires de Stihl. \\
La formation a eu lieu en deux phases.
La première, celle des gérants et des gestionnaires, avant même le début de limplantation de chaque module, sest réalisée à lexterne, à lAcadémie SAP de São Paulo.
En deuxième lieu, la formation des utilisateurs-clés sest réalisée chez Stihl, avec lappui des consultants SAP\@.
La formation des utilisateurs finaux a été conduite à 100\% par les utilisateurs-clés et personne na suivi de cours chez SAP à São Paulo pendant limplantation.
\paragraph{Post-implantation}
Après limplantation de chaque module, Stihl a maintenu léquipe du projet et a continué à former des <<~multiplicateurs~>>~: des employés préparés pour travailler avec le système et aider les collègues à le faire bien aussi.
Léquipe devait aussi promouvoir lamélioration continue du système et des pratiques daffaires.
Limplantation de chaque module était vue comme le début du processus, parce que le vrai travail dacquisition des avantages et des gains pour lentreprise vient après limplantation, avec lutilisation optimisée des données intégrées et la rationalisation des processus. \\
Cest ainsi que Stihl est devenue une référence internationale en ce qui concerne limplantation dERP\@.
Selon les employés de Stihl, trois facteurs sont à la base dune implantation réussie de SAP R/3~:
\begin{itemize}
\item Indépendance par rapport aux consultants~;
\item Qualification interne des utilisateurs-clés~;
\item Mise en œuvre de la version standard du progiciel.
\end{itemize}
Si lentreprise arrive à réunir ces trois facteurs, les gains économiques seront énormes, affirme M.\ Rabaioli.
<<~De plus, vous renouvelez le processus de production, vous engagez les employés dans un projet important et, à cause de cet engagement, la vision holistique de chacun augmente beaucoup.~>>
À propos du changement de comportement du personnel, lun des aspects clés a trait à la responsabilité accrue de ceux qui utilisent le système.
Comme toute la production est en chaîne, le degré de préoccupation envers la fiabilité des données saisies saccroît. \\
Lutilisation de SAP R/3, soutiennent les gestionnaires de lentreprise, a permis de réduire le stock et les coûts de production ainsi quaméliorer le service à la clientèle.
Les arrêts de production dus au manque de pièces en stock ont chuté de 2,5\% à moins de 0,5\%.
Autre avantage, les commandes dachat peuvent se faire en ligne (par Internet) et en temps réel.
Cest-à-dire que, quand la commande arrive dans le système, toutes les données sont déjà prêtes pour la facturation.
Enfin, avant limplantation du progiciel, chaque fois que la direction voulait obtenir une planification de la production, cela prenait une semaine environ.
Maintenant, ce processus, au complet, ne dure que 15 minutes.
Avant, on ne le faisait quune fois par mois.
Maintenant, cette tâche est quotidienne. La maintenance du système informatique, qui représentait 2,2\% du chiffre daffaires de lentreprise avant limplantation du R/3, revient à moins de 1,5\% maintenant. \\
Actuellement, il ny a pas dautres logiciels que R/3 chez Stihl.
Toute lentreprise fonctionne avec un seul progiciel, à tel point que, sil y a une panne quelconque, la production sarrête.
<<~Ceci est mon point de repère pour vous dire que le progiciel est présentement très important pour lentreprise~>>, affirme M.\ da Silva.
M.\ Giollo, pour sa part, estime que les utilisateurs-clés locaux apportent sécurité et confiance.
<<~Sil y a quoi que ce soit avec le système, notre personnel résoudra le problème~>>, affirme-t-il.
<<~Nous sommes autonomes~>>.
\section{Questions}
\begin{enumerate}
\item \emph{Quels avantages et quelles limites de l'ERP ressortent dans ce cas~?}
\item \emph{Quels ont été les points forts et les points faibles du projet ERP au sein de la société Stihl~?}
\item \emph{Selon vous, quels peuvent être les risques de ce type de projet~?}
\item \emph{Quelles sont les préoccupations majeures citées dans le cas concernant la phase <<~post-implantation~>>~?}
\end{enumerate}
\end{document}